Depuis Ica, il nous faut 4-5h pour rejoindre la capitale. On arrive au terminal de la compagnie qui se trouve quelques kilomètres au sud du centre historique. De là, on doit prendre un bus local pour aller dans le centre. Comme partout ailleurs, il est indiqué sur les bus les différents points de passage. Sauf qu'ici le bus qu'on doit prendre ne passe pas par le centre mais à quelques centaines de mètres. De ce fait, aucun bus qui passe devant nous n'arbore la fameuse indication "centro"... On prend donc nos renseignements directement auprès d'un chauffeur qui nous indique que son bus passe à proximité de là où on doit se rendre. Il a même la gentillesse de nous indiquer l'endroit où on doit descendre lorsqu'on y arrive.
De là, on marche un peu jusqu'au centre historique. On s'installe dans un vieil hostel dont le nom est celui de la ville. Il se situe juste en face du palais présidentiel et à 100m de la plaza de Armas. Dans une capitale européenne, un emplacement si bien situé nous aurait coûté une fortune, ici, c'est seulement 11,5€ pour 2 !
Certes, l'hôtel a vraisemblablement résisté à quelques tremblements de terre car tout y est de travers. Même le plancher n'est pas droit ! Et les sanitaires sont parmis les moins confortables rencontrés en Amérique du Sud depuis le début de notre séjour mais on ne va pas se plaindre. ;)
Comme on arrive à Lima en fin d'après-midi, on se contente d'une balade pour visiter vite fait et trouver où manger.
Le routard nous renseigne un resto végétarien mais malheureusement il n'existe apparemment plus. On cherche donc un peu ailleurs et on tombe sur ce qui s'appelle le festival des saveurs. Il s'agit d'un festival qui invite les gens à goûter aux spécialités culinaires péruviennes pour un prix modique. Le repas est typique et plutôt bon vu le prix mais la gastronomie péruvienne, et plus largement d'Amérique du Sud, n'est pas très raffinée par rapport à ce qu'on trouve en Europe.
Notre hostal en face du palais. Notez l'intérieur de travers suite à différents tremblements de terre
Le lendemain, on commence par un petit déjeuner puis on continue la visite du centre. On assiste à la relève de la garde puis on passe dans un magasin/musée sur le cacao. On admire un peu la cathédrale et la magnifique Plaza mayor. On passe ensuite dans un marché artisanal à côté de la basilique santo domingo qu'on a rapidement visité la veille avant le dîner. On passe par hasard devant la Casa de Osambela qu'on admire en entrant dans la cours principale. On longe également le musée des combattants du Morro d'Arica, la Casa Fernandini, le théâtre municipal, une belle église dont on ignore le nom. On descend ensuite plus au sud vers un petit parc à proximité du palais de justice. En chemin, on croise beaucoup d'églises comme dans toutes les villes d'Amérique du Sud. On passe également sur une Plaza Francia avec une statue en l'honneur d'un certain Bergasse du Petit Thouars. Au pied de cette statue, on trouve la charte des droits de l'homme écrite en français et espagnol.
Avant d'arriver au parc, on passe par un grand centre commercial qui ferait des jaloux parmis les villes d'Europe. Ensuite, un premier petit parc où on peut voir une statue de Neptune suivi du parc de l'exposition. On fait un rapide tour du parc avant de remonter vers le nord de la ville. En chemin, un type nous aborde sur la Plaza San Martin et commence à nous faire la conversation, il nous file 2 vieilles pièces de Sol de Oro qui n'a plus court depuis 1975 puis nous propose d'aller boire un verre. Devant son insistance on accepte et on boit un verre ensemble. Le type qui se prénomme Michel est un rien bizarre mais pas bien méchant. On supposera après qu'il avait juste envie de boire un coup avant de rentrer chez lui.
Avant d'aller manger, on visite une dernière église, celle de la Merced dont l'origine remonte à 1534 soit un an avant l'installation de Pizarro à Lima.
Au soir, on se fait un restaurant recommandé par le routard, le Mirador de Chabuco. On y mange des plats locaux sur un balcon qui surplombe la rue piétonne, comme une impression de manger chez les nobles à observer le peuple errer dans la rue.
La belle Plaza mayor avec la cathédrale, ses vautours et le palais de l'archevêque à sa gauche et le palais présidentiel
Patrouille à cheval à proximité de la Plaza mayor. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'ils ont mis les moyens policiers pour rassurer les touristes et autres passants.
Casa de Osambela. On dit que le propriétaire observait ses navires arriver au port de Callao depuis le mirador au sommet de sa maison
Pour notre deuxième et dernier jour sur Lima, on commence par un petit déjeuner Americano dans le café César à proximité de l'hôtel.
Petit passage à la basilique et couvent San Francisco de Asís qui se trouve juste en face du café. C'est l'un des ensembles coloniaux les mieux préservés de Lima. Il date d'après le séisme de 1656 mais a remarquablement résisté à celui de 1746.
On continue un peu plus loin par une exposition temporaire sur un aristocrate polonais, Ernest Malinowski, qui suite aux problèmes dans son pays a étudié aux ponts et chaussées à Paris avant de venir s'installer au Pérou. Il a grandement contribué à l'essor du pays en travaillant d'arrache pied pour mettre en place une école d'ingénieurs, en participant à la création d'une grande partie des lignes ferroviaires du pays, dont la plus importante et plus haute (jusque plus de 4800m), et en aidant aux constructions militaires qui ont servis lors la bataille de Callao du 2 mai 1866 contre la flotte espagnole.
On entre ensuite au musée de la Casa de la literatura peruana qui se situe dans l'ancienne gare de Desemparados qui fut créée en 1851 en même temps que la première ligne de chemin de fer en Amérique du Sud.
Après ce petit musée gratuit, on passe à la Casa de la gastronomía qui est un musée sur l'histoire de l'alimentation au Pérou.
On passe ensuite au musée del banco central de reserva del Perú. Il s'agit d'un musée d'art et d'archéologie au travers des collections de la banque. On arrive un peu tard et on ne verra guère plus que le rez-de-chaussée.
On passe rapidement à l'église de San Pedro, ancienne église jésuite de 1638, avant de faire quelques courses au marché central.
On profite du début de soirée sur la Plaza mayor avant d'aller prendre le bus de nuit en direction de Trujillo.
Basilique San Francisco de Asís. A voir le saint balayeur et la statue de San Judas Tadeo, patron des travailleurs et des impossibles dont l'arrière est entièrement recouvert d'argent !
Musée de la littérature péruvienne et ancienne gare. On peut voir la belle verrière et une carte de la répartition linguistique au Pérou