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Poto, no ? Potosí !

On continue notre périple en Bolivie en allant toujours plus haut : la prochaine destination est Potosí, avec ses 4090m d'altitude et ainsi sa qualification de ville de plus de 100 000 habitants la plus haute du monde ! 
Pour y aller depuis Uyuni, un peu moins de 4h de bus et on ne s'ennuie pas : le paysage est vraiment magnifique tout le long du voyage ! Le chauffeur s'arrête un moment et demande si personne ne doit descendre, Lorena répond "si, pour prendre des photos !" Il accepte ! 

 

Notre bus bien décoré et une petite fille toute mimi à côté !
Notre bus bien décoré et une petite fille toute mimi à côté !

Notre bus bien décoré et une petite fille toute mimi à côté !

Quelques photos le long de la belle route !
Quelques photos le long de la belle route !
Quelques photos le long de la belle route !
Quelques photos le long de la belle route !
Quelques photos le long de la belle route !
Quelques photos le long de la belle route !
Quelques photos le long de la belle route !
Quelques photos le long de la belle route !

Quelques photos le long de la belle route !

Arrivés à Potosí, la gare des bus n'est qu'à 1-2km du centre-ville. On décide de faire nos valeureux et d'y aller à pied pour découvrir en même temps la ville... Ahah on avait oublié l'altitude et on ne savait pas qu'il n'y a que de la montée pour y arriver ! On marche donc à pas de tortue, on souffle beaucoup... sauf Guillaume qui a mastiqué trop de coca dans le bus et qui file bien vite ! 
On est donc bien contents d'arriver à "Koala den", une belle petite auberge toute en couleur. Sur la terrasse, on a un beau point de vue sur la ville et sur le cerro Rico ("colline riche"), la montagne renfermant la célèbre mine toujours en activité... 

On arrive, on arrive !

On arrive, on arrive !

L'intérieur bien coloré de notre auberge ! Et sa drôle de salle de bain...
L'intérieur bien coloré de notre auberge ! Et sa drôle de salle de bain...
L'intérieur bien coloré de notre auberge ! Et sa drôle de salle de bain...

L'intérieur bien coloré de notre auberge ! Et sa drôle de salle de bain...

 Vue sur la ville et le cerro Rico depuis le toit de l'auberge
 Vue sur la ville et le cerro Rico depuis le toit de l'auberge
 Vue sur la ville et le cerro Rico depuis le toit de l'auberge

Vue sur la ville et le cerro Rico depuis le toit de l'auberge

On finit la journée en se baladant dans la ville inscrite au Patrimoine mondial de l'UNESCO. Grâce à l'exploitation de l'argent de la mine à partir du XVIe siècle et pendant trois siècles, Potosí s'est couverte de beaux bâtiments coloniaux et d'églises dans son centre historique. Au milieu du XVIIe siècle, Potosí était aussi importante que Paris et Londres, avec 165 000 habitants. Évidemment, cette exploitation s'est faite au bénéfice des Espagnols. Certains historiens assurent que le flux d'argent des mines de Potosí vers l'Europe fut l'une des conditions du développement du capitalisme (tout comme le commerce triangulaire). D'autre part, l'expression "C'est le Pérou !" fait en fait référence aux mines de Potosí qui appartenaient à l'époque à la vice-royauté du Pérou. En France, on disait aussi autrefois "riche comme Potosí".
En revanche, tout cela s'est fait au détriment des Indiens qui étaient les travailleurs (forcés) de la mine. Leurs conditions étaient épouvantables et plusieurs millions d'entre eux y sont morts. 

On se pose donc la question de la visite de la mine : la peur de déranger les mineurs dans leur travail ou que la visite fasse trop "zoo humain" nous fait hésiter. On se rend quand même à l'agence "Big deal" recommandé par le Routard et par un gars rencontré à l'auberge. Les guides de cette dernière sont d'anciens et d'actuels mineurs. On est accueillis par le très sympathique Ephraim qui nous parle pendant plus d'une heure de la visite et nous convainc du respect de l'agence envers les mineurs et de l'aide qu'ils leur apportent avec notre argent. On réserve donc pour le lendemain après-midi... 
Le soir, on dit au revoir à Lorena qui doit rentrer à San Pedro pour reprendre son travail. On est bien tristes de la quitter ! 

Églises et bâtiments coloniaux
Églises et bâtiments coloniaux
Églises et bâtiments coloniaux
Églises et bâtiments coloniaux
Églises et bâtiments coloniaux
Églises et bâtiments coloniaux
Églises et bâtiments coloniaux

Églises et bâtiments coloniaux

Au hasard des rues et ruelles
Au hasard des rues et ruellesAu hasard des rues et ruellesAu hasard des rues et ruelles
Au hasard des rues et ruellesAu hasard des rues et ruellesAu hasard des rues et ruelles
Au hasard des rues et ruellesAu hasard des rues et ruellesAu hasard des rues et ruelles

Au hasard des rues et ruelles

Le lendemain, on déjeune au Mercado central avant d'attaquer la mine. On passe rapidement devant les étals de boucherie (berk!) et on se retrouve dans un petit bouiboui le traditionnel poulet au riz ! 

Rapide passage devant le rayon boucherie au Mercado central ...

Rapide passage devant le rayon boucherie au Mercado central ...

Bon déjeuner sur la terrasse, avec une vue sympa sur le reste du Mercado et alentours !
Bon déjeuner sur la terrasse, avec une vue sympa sur le reste du Mercado et alentours !
Bon déjeuner sur la terrasse, avec une vue sympa sur le reste du Mercado et alentours !

Bon déjeuner sur la terrasse, avec une vue sympa sur le reste du Mercado et alentours !

C'est maintenant l'heure d'aller à la mine. Notre guide est Wilson, il travaillait déjà dans la mine à 9 ans et il continue aujourd'hui quand il n'a pas de visiteurs à guider... Il est super et plein d'humour dès les premiers mots : il se met à chanter une chanson apparemment traditionnelle de Potosí qui s'appelle "Cholita Marina" quand on se présente... Les autres touristes sont deux Américains et un Irlandais. Nous avons aussi le droit à un chauffeur et une accompagnatrice si jamais quelqu'un venait à se sentir mal dans la mine. 
On s'arrête d'abord au marché des mineurs. Wilson nous explique l'importance des dynamites pour les mineurs : cela leur permet évidemment de travailler plus rapidement. Il nous dit aussi que Potosí est la seule ville où on peut se balader librement avec un bâton de dynamite dans les mains sans se faire arrêter ! Il continue ensuite sur la tradition des mineurs de mastiquer de la coca et de boire de l'alcool à 96° ! On est alors fortement invités à acheter de la dynamite ou un sachet de coca avec du jus de fruit (l'alcool n'est quand même pas terrible pour les aider à travailler!) pour les offrir aux mineurs lors de notre visite. 

Notre deuxième arrêt nous permet de revêtir l'attirail des mineurs : pantalon, blouse, bottes, casque de sécurité avec lumière et masque anti-poussière ! 

Troisième arrêt à l'usine : là où ce qui sort de la mine est traité, notamment pour dégager un agrégat d'étain, de fer et de zinc. Les machines sont impressionnantes et les conditions de sécurité sont quasi nulles. 


En route vers la mine, Wilson nous explique le principe actuel des coopératives de mineurs. Avant d'être titulaire d'une veine, un mineur doit travailler trois ans pour le compte de quelqu'un d'autre. De plus, si jamais ta veine se termine, tu dois rempiler pour trois ans... Évidemment, toutes les veines n'ont pas la même valeur, mais impossible de le savoir avant de la travailler. Tout est question de chance donc ...
Wilson nous parle aussi des maladies attrapées par les mineurs, les accidents qui causent encore des morts et des veuves qui se sont installées à proximité de la mine (les femmes n'ont d'ailleurs pas le droit de travailler à la mine)... Un tableau pas très réjouissant. 

Wilson posant avec la dynamite et l'alcool... Attention au combo !

Wilson posant avec la dynamite et l'alcool... Attention au combo !

On achète dynamite, feuilles de coca et jus de fruit pour les mineurs

On achète dynamite, feuilles de coca et jus de fruit pour les mineurs

Guillaume en habit de mineur

Guillaume en habit de mineur

L'usine après la mine, et ses grosses machines
L'usine après la mine, et ses grosses machines
L'usine après la mine, et ses grosses machines
L'usine après la mine, et ses grosses machines
L'usine après la mine, et ses grosses machines

L'usine après la mine, et ses grosses machines

Dépôt et minerai
Dépôt et minerai

Dépôt et minerai

Pause pour admirer la vue avant la mine ("2min d'arrêt ! ou 4 si vous êtes Japonais !")
Pause pour admirer la vue avant la mine ("2min d'arrêt ! ou 4 si vous êtes Japonais !")
Pause pour admirer la vue avant la mine ("2min d'arrêt ! ou 4 si vous êtes Japonais !")
Pause pour admirer la vue avant la mine ("2min d'arrêt ! ou 4 si vous êtes Japonais !")
Pause pour admirer la vue avant la mine ("2min d'arrêt ! ou 4 si vous êtes Japonais !")
Pause pour admirer la vue avant la mine ("2min d'arrêt ! ou 4 si vous êtes Japonais !")

Pause pour admirer la vue avant la mine ("2min d'arrêt ! ou 4 si vous êtes Japonais !")

Nous arrivons finalement à la mine et Wilson sifflote l'air des sept nains...  Nous faisons plusieurs galeries et rencontrons plusieurs groupes de mineurs. Ce sont les vacances scolaires et beaucoup d'enfants à partir de 13 ans viennent aider leur père ou leur oncle à travailler. Ils font en général plus jeunes que leur âge et on ressent un sentiment de malaise. La langue qu'ils parlent entre eux est davantage le quechua que le castillan. Leur travail est très harassant : après avoir creusé un peu, il faut remplir la brouette, puis amener cette dernière dehors. Tout ça avec de l'oxygène raréfié du fait de l'altitude et d'être sous terre. On file un petit coup de main, et c'est bien dur ! Un moment on entend du Offspring dans une galerie... Ce sont en fait trois Français qui ont décidé d'aider les mineurs un après-midi ! Expérience intéressante mais épuisante apparemment.
On donne aussi à chaque groupe un des "cadeaux" achetés. Les mineurs les reçoivent sans marquer grand enthousiasme, Wilson nous dit que c'est à cause de la fatigue de la fin de journée... Ils font péter à nos côtés un bout de dynamite offert, un gros boum pas très rassurant mais ils ont l'habitude.
Les galeries de la mine sont plus ou moins larges et hautes... attention à la tête et à ne pas perdre l'équilibre !
Avant de sortir de la mine, on s'arrête devant Tio, le dieu de la mine. La plupart des mineurs sont chrétiens dehors, mais à l'intérieur de la mine c'est différent... À l'origine, les Espagnols voulant christianiser les Indiens ont souvent fait référence à "Dios". Mais le son "d" n'existe pas dans la langue indienne et, au fur et à mesure, cela a donné "Tio" ! Les mineurs continuent à lui donner des feuilles de coca, de l'alcool à 96° après en avoir bu un peu (et on le sent bien passer !) et une cigarette fumante entre ses lèvres. Le premier vendredi du mois, ils lui demandent de leur donner du bon minerai..  Le dernier vendredi du mois, ils le remercient. 

On ressort enfin de la mine, vraiment intéressés et un peu bouleversés par ce monde à part...

C'est parti...
C'est parti...

C'est parti...

Enfants au travail...
Enfants au travail...

Enfants au travail...

Échec de la tentative de pousser la brouette... Wilson est plus efficace ! Et les autres Français, entre les deux ;)
Échec de la tentative de pousser la brouette... Wilson est plus efficace ! Et les autres Français, entre les deux ;)
Échec de la tentative de pousser la brouette... Wilson est plus efficace ! Et les autres Français, entre les deux ;)

Échec de la tentative de pousser la brouette... Wilson est plus efficace ! Et les autres Français, entre les deux ;)

Passages sympas
Passages sympas

Passages sympas

Une veine de la mine

Une veine de la mine

En compagnie de Tio !
En compagnie de Tio !
En compagnie de Tio !
En compagnie de Tio !

En compagnie de Tio !

"Alcool potable, bon goût, 96°"

"Alcool potable, bon goût, 96°"

À la sortie, merci Wilson !
À la sortie, merci Wilson !
À la sortie, merci Wilson !

À la sortie, merci Wilson !

Il est temps ensuite de repasser à l'hôtel prendre nos bagages et d'aller à la gare pour le bus de nuit jusqu'à la capitale La Paz. 

Dégustation d'une escalope milanaise (spécialité en Bolivie !) façon fastfood

Dégustation d'une escalope milanaise (spécialité en Bolivie !) façon fastfood

Un p'tit gars qui est venu jouer avec nous pendant qu'on attendait le bus !

Un p'tit gars qui est venu jouer avec nous pendant qu'on attendait le bus !

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