Aujourd'hui, c'est parti pour notre deuxième site inca : Ollantaytambo ! C'est en fait un village et une imposante forteresse inca dont la construction est attribuée à Pachacutec. Sa fonction était de surveiller l'entrée Nord de la Vallée sacrée et le chemin du Machu Picchu. Son nom signifie l'auberge d'Ollantay (nom d'un guerrier).
On parcourt de nouveau les rues de Cusco pour prendre un colectivo qui doit nous conduire au lieu dit. Deux heures de route plus tard, on arrive à Ollantaytambo et on se met en quête d'un lieu où dormir et où manger. On s'arrête par hasard au confortable hôtel Andean Moon, qui accepte de baisser ses prix pour nous ! Il faut dire qu'il n'y a pas foule. Pour le repas, ce sera un rapide burger.
En début d'après-midi, on commence donc la visite des ruines qui débute par... un bel escalier bien raide !! Ne nous plaignons pas : les conquistadors auraient aussi tenté de gravir ces marches, mais sous une pluie de flèches et de pierres. Ils ont donc dû rebrousser chemin : c'est l'ultime victoire de Manco Cápac. Les Espagnols sont cependant revenus plus tard et plus nombreux, dominant alors le territoire.
On retrouve les mêmes ingrédients qu'à Pisac : terrasses à cultiver, temples, entrepôts, bains. L'organisation de ce site montre bien le haut degré de développement et de planification urbaine des Incas.
On suit aussi un sentier qui mène en une demi heure à une autre ruine et un beau point de vue sur la ville et les vallées. Sur la montagne en face, on aperçoit le profil d'un Inca !
En redescendant du site, on tombe sur le marché de produits touristiques du village. On y fait un petit tour, mais rien d'original : on retrouve les mêmes souvenirs qu'un peu partout. On se balade aussi dans la ville : c'est la seule à avoir conserver son plan inca et son réseau d'eau. Une fois les cars de touristes partis, l'ambiance y est vraiment tranquille et sympa. C'est agréable de s'y poser pour une nuit !
Pour le repas du soir, on retente de goûter aux spécialités péruviennes, mais on prend moins de risque en dînant dans un restaurant plus touristique. Au menu : avocat, soupe, la fameuse viande d'alpaca (cousin du lama), mate de coca (infusion à la plante coca). C'est très bon !
Le lendemain, réveil assez tôt pour aller visiter les ruines gratuites d'Ollantaytambo, situées sur la montagne en face du site payant. On avait demandé le petit-déjeuner à 7h, mais à 7h15 toujours personne. Finalement, le fils de l'aubergiste se réveille un peu en catastrophe lorsqu'on ouvre la porte de la réception. On avait bien senti la veille que l'horaire le ferait lever un peu trop tôt à son goût mais bon... Ça valait quand même le temps d'attendre, le petit-déjeuner est vraiment bon !
On trouve ensuite facilement le sentier menant aux ruines de Pinkuylluna. Ce sont principalement des entrepôts alimentaires et des constructions défensives permettant de surveiller le chemin. D'ici, on a aussi une belle vue sur le village et la forteresse en face. Comme on est au petit matin, on ne croise en plus presque personne (contrairement au site payant qui se remplit très rapidement au fur et à mesure de la journée). On reste bien 1h30 aller-retour à se balader de ce côté. Il est ensuite temps d'aller récupérer nos bagages et attendre notre bus d'agence sur la place du village pour se rendre à Hidroeléctrica. C'est là que se trouve la fin de la route menant à Aguas Calientes, le village le plus proche de l'entrée du fameux Machu Picchu. Entre Hidroeléctrica et Aguas Calientes, il faut ensuite choisir entre le train (assez cher pour les étrangers: 31$ pour 11km de trajet) ou marcher 2-3 heures le long de la voie ferrée. Pour nous ce sera la deuxième option...
Notre bus devait arriver entre 9h45 et 10h à Ollantaytambo, mais n'arrive qu'à 10h20 - nous faisant un peu stresser entre-temps ! La conduite jusqu'à Hidroeléctrica est assez lente, comparée aux taxis locaux ! On doit quand même passer le col à 4350m d'altitude (a
Abra Málaga) et la route n'est plus asphaltée à partir du village de Santa Maria, situé à 1200m. On fait en plus une pause au village de Santa Teresa pour déjeuner. On arrive donc à 15h15 à Hidroeléctrica et débutent nos 3h de marche jusqu'à Aguas Calientes. Ce n'est pas le chemin le plus sympa, le long des rails, mais on traverse quand même des zones intéressantes. On se trouve d'abord à marcher sous les arbres qui nous font profiter de leur ombre. On traverse ensuite le rio via un pont qui n'est vraisemblablement pas prévu pour les piétons, on marche donc sur de simples tôles épaisses. On longe ensuite des falaises et en face, tout en haut, on aperçoit déjà le Machu Picchu (en se rendant en même temps compte de ce qu'on allait devoir grimper le lendemain !). On se fait dépasser deux fois par un train et on traverse deux tunnels. De nombreux panneaux indiquent qu'il ne faut pas marcher sur les rails, ni s'engouffrer dans les tunnels - mais le chemin n'est pas bien aménagé pour les piétons et il est parfois difficile de faire autrement !
La nuit nous surprend à la fin de la marche : elle tombe assez tôt, entre 17h30 et 18h. Heureusement, on se fait alpaguer par un gars sur le chemin qui nous propose un hostel pas cher. Comme on n'avait rien réservé, cela nous évite d'en chercher un et nous permet donc de se poser plus rapidement. On le suit et on arrive juste après à Aguas Calientes. Il semble y avoir une coupure d'électricité et on découvre donc d'abord la ville dans le noir. On la traverse et on arrive à l'hostel Casa Azul sous la lumière revenue des lampadaires. Ce n'est pas le confort d'Ollantaytambo, mais la chambre est correcte et on y reste. On s'installe rapidement et on retourne dans les rues d'Aguas Calientes pour trouver la Boulangerie de Paris, tenue par un Normand. Difficile de résister à la tentation de manger quelques saveurs françaises ! On y achète donc viennoiseries pour le dessert du soir et le petit-déjeuner du lendemain, ainsi que des sandwichs pour avoir de quoi manger au Machu Picchu.
On se fait un rapide repas dans la chambre de l'hostel avec nos restes de nourriture et une viennoiserie, avant de se coucher tôt ! La journée était quand même bien fatigante et demain, le réveil doit sonner à 3h30 dans le but d'aller observer le lever de soleil sur le Machu...